Les Kennedy

C’est la veille de l’élection présidentielle de 1960 et John F. Kennedy est sur le point de devenir l’homme le plus jeune à être élu à la présidence. Bien que John et Jackie, qui est très enceinte, soient à la une des médias, dans les coulisses, le patriarche de la famille Joseph P. Kennedy Sr., un des hommes les plus riches des États-Unis, travaille furieusement pour assurer la victoire de son fils contre Richard Nixon. Le père Kennedy a versé 10 millions $ de son propre argent dans la campagne et il a recruté son autre fils, Bobby, pour le poste de directeur de campagne. Le désir d’atteindre le pouvoir est très important pour Joe Sr. Dans les scènes de retour à l’arrière, il est nommé Ambassadeur à la Grande-Bretagne en 1937 – la première étape, d’après lui, vers son propre cheminement vers la Maison Blanche. Aucun catholique n’a jamais occupé un poste aussi prestigieux mais les ambitions de Joe Sr. sont sans limites. Par contre, ses aspirations présidentielles sont anéanties lorsqu’à l’approche de la deuxième guerre mondiale, son isolationnisme impénitent et son apparent apaisement d’Hitler font en sorte que le Président Roosevelt insiste qu’il démissionne de son poste diplomatique. Rabaissé mais non détruit, Joe Sr. prépare son fils aîné, Joseph Kennedy Jr., à se lancer en politique. Par contre, en 1942, lorsque la deuxième guerre mondiale est en plein essor, Joe Jr. se joint au Corps d’aviation de l’armée et quitte pour le combat outremer. JFK veut rejoindre son frère mais il a toujours été un jeune homme en faible santé et Joe Sr. doit faire appel à ses contacts pour qu’il puisse s’enrôler. Contre toute attente, Jack Kennedy devient un héro de guerre, suscitant la fierté de son père et la jalousie de son frère aîné. Ensuite, c’est la tragédie lorsqu’en 1944, Joe Jr. est tué quand son avion se désagrège au-dessus de la Manche. Joe Sr. est complètement bouleversé par cette perte et il doit maintenant trouver un remplaçant pour mener le nom des Kennedy à une notoriété nationale. Il n’a pas à chercher loin. Le rôle devient celui de Jack, un coureur de jupons invétéré qui n’a pas d’intérêt pour la politique. Mais, l’autorité de Joe Sr. est absolue et Jack n’ose pas se rebeller. « Tu le feras pour ton frère. Pour nous tous, » dit Joe Sr. à Jack. Et Jack, le fils obéissant, accepte le rôle car il aimait son frère, il aime son père…et parce qu’il sait qu’il n’a pas d’autre choix.

En 1960, le matin de l’élection présidentielle, Joe Sr. continue à tout faire afin de garantir la victoire de Jack. Bobby, qui a été recruté par son père pour être le directeur de la campagne de Jack, ne peut échapper à la colère de Joe Sr. lorsque les rapports d’élection semblent ne pas être en leur faveur. Bobby déclare à son épouse, Ethel, que suite aux élections, peu importe les résultats, il renoncera à la vie politique pour toujours. Retour à l’arrière à l’année 1946. Jack se présente pour un siège au Congrès à Charlestown, Mass. Le manque d’enthousiasme et d’aptitude politique de la part de Jack menace de mettre fin à sa campagne avant même qu’elle commence. Il sait qu’il se présente non seulement contre ses opposants à la Chambre mais aussi contre le fantôme de son frère, Joe, qui au contraire de Jack possédait de puissants instincts politiques. Joe Sr. ne laisse rien à la chance. Il verse d’énormes sommes d’argent à Charlestown afin d’acheter des votes – mais même cette tactique ne peut garantir la victoire. Il commet de la fraude afin que Jack remporte l’élection. Saut dans le futur à 1960. Les rapports préliminaires placent John devant Nixon dans les scrutins. Jackie perçoit John en train de flirter avec Cynthia, une jeune qui est sur son équipe pour la campagne. Jackie se sent blessée. Elle se souvient...

Un mois après les élections, les Kennedy accueillent un nouveau bébé – JFK Jr. Jackie tient à sa vie privée mais Jack n’hésite pas à partager le nouveau-né avec les médias. Jack et Bobby tentent de convaincre leur père que ce serait une grave erreur de nommer Bobby comme Procureur général. Mais, Joe Sr. insiste : Jack a besoin de quelqu’un de fidèle et il veut que Bobby soit tout près pour "surveiller" Jack. Les deux frères sont décidément contrariés, mais ce que Joe Sr. désire, Joe Sr. obtient. Maintenant à Washington, il existe un individu encore plus vexé que Jack et Bobby. Il s’agit du Directeur du FBI, J. Edgar Hoover, qui doit dorénavant accepter Bobby comme son patron. Après la déclaration d’investiture de Jack durant laquelle il fait appel au public américain : "Ne demandez pas ce que l'Amérique peut faire pour vous, demandez plutôt ce que vous pouvez faire pour l'Amérique", nous sautons directement à la rencontre au sujet de l’invasion de la baie des Cochons. Jack apprend qu’il y a un plan approuvé par Eisenhower qui entraînerait des mercenaires au Nicaragua pour attaquer le Cuba de Fidel Castro. Presque tous les conseillers de Jack, militaires et civils, l’encouragent à procéder avec l’invasion. Mais il est incertain quant à la viabilité du plan et il est soucieux que l’opération soit liée aux États-Unis, causant ainsi des problèmes majeurs avec l’allié principal de Cuba, l’Union soviétique. Jack exclut consciemment Bobby des discussions car la politique étrangère n’est pas une de ses forces. Finalement, Jack donne l’ordre d’envoyer les mercenaires. Entre temps, Bobby désire contrôler le flux d’informations du département de justice et il se dispute avec J. Edgar Hoover à ce sujet. Hoover décide de faire du mal à Bobby du seul moyen qu’il peut, à travers son frère le Président. La peur ultime de Jack en ce qui concerne la baie des Cochons devient une réalité. Les mercenaires sont mis en déroute par les troupes de Castro et subissent de lourdes pertes. Jack fait face à un dilemme difficile : intervenir et admettre la participation des États-Unis ou ne rien faire et laisser mourir les mercenaires. Il ne veut surtout pas donner à l’Union soviétique une raison d'intervenir militairement. Il choisit donc de ne rien faire. Une fois le chaos terminé, cent quatorze mercenaires sont tués et mille cent quatre-vingt-neuf sont capturés. Jack est rempli de culpabilité et il envoie Jackie et les enfants au Massachusetts pendant qu’il contemple comment réagir face à cette situation. Pendant l’absence de Jackie, Jack a une relation sans lendemain avec Judy Campbell qui lui a été présentée par Frank Sinatra durant la campagne de 1960. Devant l’insistance de Joe Sr., Bobby approche Jack pour lui offrir son aide. Il suggère que Jack divulgue publiquement son erreur concernant l’incident de la baie des Cochons. C’est risqué mais en fin de compte c’est la chose à faire. Le public admire l’honnêteté de Jack. Jack réalise que Bobby doit dorénavant être consulté pour toute décision majeure. À Hyannis Port, Jackie se lie d’amitié avec sa belle mère Rose Kennedy car elles ont quelque chose en commun : des maris infidèles. De retour à la Maison Blanche, Jack et Bobby sont soulagés que la crise soit passée. Mais un nouveau défi ne fait que s’annoncer. Le Directeur du FBI, Hoover, les informe que le Bureau est au courant de l’aventure du Président avec Judy Campbell, qui est aussi la maîtresse du mafioso Sam Giancana. Hoover veut faire savoir au Président et à son frère qu’il possède des renseignements dommageables à leur sujet. Les frères réalisent qu’il y a une source de pouvoir plus importante que la leur à Washington.

Août 1961. Les Russes positionnent des troupes à Berlin mais leurs intentions demeurent obscures. JFK se prépare pour la possibilité que Khrushchev tente de saisir la ville. Bobby annonce la mise en place de la division du crime organisé. Le mafioso Sam Giancana est livide et il blâme Frank Sinatra qui avait organisé une rencontre entre le gangster et Joe Kennedy Sr. avant l’élection de 1960. Joe Sr. avait encouragé Giancana à appuyer Jack. Giancana ne voulait pas s’engager mais Sinatra lui a assuré qu’une administration Kennedy donnerait libre cours à la mafia en échange pour leur soutien. La campagne de Bobby contre les truands fait de Sinatra un menteur et de Sam Giancana un ennemi virulent de Bobby. De retour à la Maison Blanche, des rapports émergent que Khrushchev a l’intention de construire un mur entre l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest. John sait qu’il s’agit d’une situation désastreuse pour les Allemands de l’Est mais il n’est pas prêt à s’impliquer et à lutter dans une guerre qu’il risque de perdre. Jackie est de plus en plus occupée dans son rôle de Première Dame, ce qui l’oblige à passer plus de temps loin de ses enfants. Ses responsabilités sont écrasantes et le temps passé loin de sa famille devient de plus en plus difficile. Souffrant de terribles douleurs au dos et de fatigue débilitante résultant du cocktail pharmaceutique de médicaments légitimes qu’il doit prendre pour une variété de maladies, Jack consulte le médecin New Yorkais Max Jacobson, surnommé "Dr Feelgood". L’élixir de Jacobson, constitué essentiellement d’amphétamines, redonne de l’énergie au Président. Entre temps, en Allemagne, des résidents de Berlin-Est sont tués tous les jours lorsqu’ils tentent de traverser le mur. John décide de présenter des séquences des assassinats aux médias. Par contre, ses conseillers, particulièrement le Général d’armée aérienne David Bennett des chefs d’état major, veulent qu’il pousse plus loin. Joe Sr. rencontre un ex-agent du FBI et lui demande de retrouver le dossier de Giancana – Joe veut connaître les faiblesses de Sam. Mais l’agent ne peut l’aider et Joe se sent impuissant.

À la maison et avec peu à faire, Joe Sr. se sent inutile pour la première fois de sa vie. Rose est en colère et croit que ses fils ont abandonné leur père. Au département de la justice, Bobby décide de repousser les mises en accusation additionnelles de Sam Giancana, compromettant ainsi ses propres principes. Le stress pèse lourdement sur Bobby et ceci est ressenti dans sa vie de famille. Dans le Sud, les démonstrateurs pour les droits civils protestent. JFK organise une rencontre avec le Caucus du sénat du Sud qui déclare leur opposition à la déségrégation. Le Vice-président Lyndon Johnson, qui vient du Sud, veut aider à diffuser les tensions ascendantes dans le Sud. Mais, Bobby éprouve encore de l’amertume à propos des commentaires de Johnson lorsqu’il se présentait contre son frère durant la campagne et continue donc à le garder à l’écart. Une nouvelle tragique : Joe subit un accident vasculaire cérébral duquel il ne se remet jamais complètement. À l’hôpital, Rose demeure muette, mais son regard indique qu’elle blâme ses fils. Lorsque Joe est de retour à la maison, Rose tente de s’en occuper mais il ne réagit qu’à sa secrétaire et ex-amante, Michelle. Retour à l’arrière en 1927 lorsque Rose et Joe apprennent que leur fille Rosemary est atteinte d’un sérieux trouble de l’apprentissage. Ils refusent de la placer ailleurs et choisissent de s’occuper d’elle à la maison. Saut dans le futur à l’année1962. James Meredith, un étudiant noir, tente d’être admis à l’Université du Mississippi (Ole Miss). Le Gouverneur Ross Barnett ne permet pas à Meredith d’être admis, désobéissant ainsi un ordre de la Cour Suprême. Des émeutes sont imminentes et des manifestations ont lieu à l’extérieur de l’école. Bobby tente de raisonner avec le Gouverneur. Jackie reçoit toujours des « traitements » du Dr Jacobson. Jack s’inquiète qu’elle développe peut-être une dépendance et il la confronte à ce sujet. Mais Jackie lui fait remarquer qu’il fait appel lui-même au Dr Jacobson et voilà la raison pour laquelle elle justifie de continuer à consulter le médecin. Les démonstrations à Ole Miss deviennent plus intenses et les participants lynchent une effigie de Meredith. JFK menace d’envoyer la Garde nationale et dit à Barnett que s’il n’y a pas de progrès, les fonds fédéraux du Mississippi seront retenus et leur équipe de football d’état sera défendue de participer aux jeux Bowl – une menace extrême pour les super fans du Sud du football. À Hyannis Port, Rose perd patience quant à la présence de Michelle. Retour à l’arrière à 1939. Après un incident violent, Joe insiste que Rosemary soit admise à un couvent où elle pourra recevoir les soins nécessaires. Mais, Rosemary, qui est hors de contrôle, s’échappe continuellement. Joe Sr. et Rose ont peur que Rosemary, qui a les besoins sexuels d’une adulte mais l’esprit d’un enfant, pourrait tomber enceinte. De retour à l’année 1962. James Meredith arrive au campus d’Ole Miss accompagné de U.S. Marshals. Le Gouverneur Barnett suggère à Meredith de se trouver une bonne école pour les « nègres », mais Meredith refuse de quitter. JFK donne un discours à la nation durant lequel il déclare que l’ordre de déségrégation de la Cour sera appliqué. Barnett concède finalement mais excite les manifestants armés et retire les policiers state troopers. La foule devient violente et deux spectateurs sont tués durant l’émeute qui s’ensuit. JFK envoie la Garde nationale. Le lendemain, le campus de l’université ressemble à une zone de guerre abandonnée. Meredith est finalement admis à l’université et Jack reconnaît que les droits civils ne sont pas qu’un simple problème politique à être géré mais plutôt un enjeu moral qui doit être appuyé par l’Administration. Entre temps, Jackie promet de ne plus consulter le Dr Jacobson.

Octobre 1962. Lors d’un concert de musique classique dans la salle East Room, Jack annonce à Jackie qu’il doit se rendre à l’Oval Office. Mais, il se rend plutôt au théâtre de la Maison Blanche pour une liaison amoureuse avec Mary Meyer, son amante occasionnelle. Jackie découvre la vérité. Furieuse et humiliée, Jackie quitte avec les enfants. Son mariage en danger, Jack doit aussi gérer la crise imminente dans les Caraïbes. L’Union soviétique a placé des missiles nucléaires sur l’île de Cuba. Les tensions escaladent et Jack ressent beaucoup de pression pour attaquer le Cuba avec l’objectif d’enlever les missiles. Retour à l’arrière à l’année 1961. La seule rencontre face à face entre Jack et le Premier ministre soviétique, Nikita Khrushchev. Lorsque leur conversation frôle la guerre, Jack est stupéfait que Khrushchev est prêt à sacrifier des millions de vies dans le but d’avancer la cause du communisme global. Saut dans le futur à l’année 1962. Jack et ses conseillers apprennent que des armes supplémentaires sont acheminées à Cuba. JFK refuse toujours d’attaquer le Cuba, préférant plutôt instituer un blocus naval de l’île. Entre temps, Ethel, l’épouse de Bobby, tente de convaincre Jackie de revenir et d’appuyer son mari durant cette période cruciale. Le 24 octobre 1962. Maintenant que le blocus est établi, Jack fait parvenir un message à Khrushchev indiquant qu’aucun navire russe ne pourra franchir la frontière du blocus. S’ils essaient, les États-Unis attaqueront. Les navires russes s’arrêtent dans l’eau. Ceci est un signe encourageant tout comme le message de Krushchev garantissant qu’aucun missile additionnel ne sera envoyé à Cuba. Par contre, la Maison Blanche reçoit un autre message plus belligérant du chef soviétique dans lequel il menace de déployer toutes ses forces contre les États-Unis. À quel message Jack répondra-t-il ? Jackie revient à Washington avec les enfants bien qu’elle n’ait pas complètement pardonné Jack.