Charles Bradley a plus de soixante ans quand il est repéré à Brooklyn par Gabriel Roth du label Daptone qui lui offre l'opportunité d'enregistrer son premier album après de très nombreuses années d'errance dont le seul fil conducteur, outre une vie riche en drames, aura été une passion pour la musique née en 1962 à un concert de James Brown à l'Apollo Theatre. No Time For Dreaming, paru en 2011, est chaleureusement accueilli, et l'album contribue à souffler sur les braises du revival soul du moment dont il constitue l'un des plus beaux succès artistiques. Enfin posé, Bradley travaille dès lors à un second effort studio, Victim of Love, qui voit le jour en 2013, suivi par Changes en 2016, porté par sa reprise saisissante du titre de Black Sabbath.