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- Essentials, Vol. 1 · 2020
- Focus Music, Classical Songs to Help You Focus · 2020
- J.S. Bach: Cantatas, BWV 106, 182, 152, 118, 18, 89, 90, 161 & 59 · 1967
- J.S. Bach: Cantatas, BWV 106, 182, 152, 118, 18, 89, 90, 161 & 59 · 1967
- Prelude in C Major - Single · 2021
- J.S. Bach: Favourite Cantatas · 1992
- J.S. Bach: Cantatas, BWV 106, 182, 152, 118, 18, 89, 90, 161 & 59 · 1967
- J.S. Bach: Cantatas, BWV 106, 182, 152, 118, 18, 89, 90, 161 & 59 · 1967
- Media Classics · 2000
- Prelude in C Major, BWV 846 - Cinematic Piano - Single · 2024
Albums indispensables
- « Quel pouvoir possède cette musique », s’interrogeait Yo-Yo Ma sur son site web avant la sortie de ce qui constitue son troisième enregistrement des suites pour violoncelle de Bach, « pour qu’aujourd’hui encore, 300 ans plus tard, elle continue à nous aider à traverser les périodes difficiles ». Il ne fait aucun doute qu’il a répondu à sa propre question, de manière aussi éloquente que puissante, dans ces interprétations. Pour Ma, qui joue encore régulièrement cette musique en concert, la musique de Bach renferme une « variété infinie » dans laquelle le compositeur s’efforce de « comprendre tout ce qu’un violoncelle peut faire ». Il raconte que le compositeur composa les six suites pour violoncelle pendant la seule période de sa vie où il ne travaillait pas pour le compte de l’Église. « Je considère ces années comme ses années sabbatiques », explique-t-il. « En d’autres termes, les années où il se plaisait à dire : “Qu’est-ce que je pourrais faire dans un laboratoire où je pourrais mener toutes sortes d’expériences ?”. Dans les suites, ajoute Ma, Bach expérimente non seulement les possibilités du violoncelle, mais aussi le pouvoir de la musique consistant à exprimer l’inexprimable, à sonder les idées de nature et d’humanité. Yo-Yo nous guide ici à travers chacune des suites et nous offre un aperçu de ses interprétations. Unaccompanied Cello Suite No. 1 in G Major « La suite no 1 est la toute première suite que j’ai apprise à l’âge de quatre ans. Pour moi, elle décrit toujours quelque chose relatif à la nature ou à l’eau — quelque chose d’une variété infinie. Mais il se passe quelque chose d’intéressant dans la musique du premier mouvement ; elle s’arrête au milieu, puis se reconstruit plus forte. Cela fait partie de l’histoire que Bach expérimente encore et encore, et qui n’est pas sans rappeler ce que nous vivons au sein de la société. » Unaccompanied Cello Suite No. 2 in D Minor « Le premier mouvement de cette suite est en fait la toute première pièce que j’ai jouée à Paris à l’âge de cinq ans. Comme beaucoup de suites, la no 2 a une structure composée d’une tête, d’un cœur et de mains, la Sarabande du quatrième mouvement étant le cœur, les jambes étant les Menuets et la Gigue. Dans le premier mouvement, une fois de plus, une rupture se produit. On peut entendre quelqu’un qui essaie encore et encore d’aller quelque part, mais qui est d’une certaine manière battu en brèche, même si la musique poursuit ses efforts. La suite se termine toutefois sur une note d’espoir. À ce jour, c’est l’une de mes suites préférées. » Unaccompanied Cello Suite No. 3 in C Major « C’est merveilleux quand on trouve un morceau de musique qui n’est que pure joie. Joie et célébration. Joie et célébration des réalisations humaines. Joie et célébration de la générosité de la nature. Dans la Suite no 3, vous trouvez la richesse de cette expression — qui correspond à la volonté de Bach de comprendre tout ce que peut faire un violoncelle. » Unaccompanied Cello Suite No. 4 in E-Flat Major « Après trois suites, Bach pense connaître parfaitement le violoncelle, mais il se pose alors la question suivante : “le violoncelle peut-il faire ce que je veux qu’il fasse ?”. À partir de la Suite no 4, il étend les possibilités de l’instrument, mais il commence à jouer avec les structures et nous emmène vers d’étranges contrées. C’est une formidable réussite. Avec cette suite, on s’aventure dans des territoires extraordinaires. » Unaccompanied Cello Suite No. 5 in C Minor « On sait que Bach était frustré par certains orgues à tuyaux qu’il considérait comme limités, mais c’était aussi le cas avec le violoncelle. Au moment où il arrive à la Suite no 5, il décide d’accéder à une plus grande richesse. Mais le violoncelle ne peut pas la lui offrir, alors savez-vous ce qu’il fait ? Il abaisse l’accordage d’une corde, ce qui lui permet d’explorer davantage d’émotions. Et il élargit la forme — au lieu que le Prélude soit une pure improvisation, il y insère une fugue, la manière la plus complexe d’organiser la musique à cette époque. Ensuite, chacun des mouvements de danse suivants passe par un vortex qui nous transporte dans différentes dimensions. » Unaccompanied Cello Suite No. 6 in D Major « Bach pense tout savoir sur le violoncelle, mais il souhaite qu’il en fasse plus. Il écrit donc la Sixième Suite pour un violoncelle avec une corde supplémentaire. Il a trouvé un instrument qui répond à son désir. Nous la jouons au violoncelle, mais elle nous emmène dans les aigus de l’instrument, ce qui est très difficile à faire. Le but n’est pas de faire ça pour la technique, mais de créer une architecture. C’est dans cette suite qu’il atteint les cieux, qu’il nous guide vers le sublime, vers la transcendance, vers la célébration cosmique. C’est une réussite incroyable. Après avoir terminé la Sixième, il n’en écrit pas une septième parce que la septième est là pour le repos. C’est le sabbat. »
- Créée en 1727, la colossale Passion selon saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach aborde la fête de Pâques de manière à la fois grandiose et intime. Le chef d’orchestre belge René Jacobs entretient assurément une relation particulière avec cette œuvre, l’ayant interprétée pour la première fois alors qu’il était encore enfant à la cathédrale Saint-Bavon de Gand, puis enregistrée en tant que contreténor soliste et dirigée à de nombreuses reprises. Au pupitre lors de cet enregistrement remarquable datant de 2013, René Jacobs insuffle profondeur et majesté à l’oratorio. En situant les chœurs à la fois à l’avant et à l’arrière de l’église, à l’image des offices des Vêpres du Vendredi saint à l’époque de Bach, cette exécution parfaitement équilibrée de l’œuvre en est immédiatement devenue l’une des références incontournables. Le ténor Werner Güra, l’alto Bernarda Fink et le baryton Johannes Weisser sont éblouissants au milieu de prestations solistes pleines d’intensité et d’émotions.
- En 1721, Jean-Sébastien Bach (1685-1750) composa des œuvres qui démontraient la virtuosité d’un certain nombre d’instruments et, ce faisant, élabora les fondations de l’écriture d’un concerto. Pour l’oreille contemporaine, ces œuvres peuvent sonner comme un chaos organisé d’instrument solistes, jouant tous en même temps et luttant pour capter l’attention du public, aux côtés d’un accompagnement orchestral. Mais dans cet enregistrement, le chef d’orchestre italien Rinaldo Alessandrini et le Concerto Italiano offrent une interprétation inventive, vivante et grandiloquente. À posséder absolument pour les collectionneurs, cet enregistrement de 2005 des concertos brandebourgeois est une introduction excellente à l’âge d’or de la musique baroque.
- Cet enregistrement des Variations Goldberg de Bach par Glenn Gould, l’un des interprètes les plus reconnus de son temps, est la seconde incursion du pianiste canadien dans cette œuvre majeure. Le 1er enregistrement (en 1955) faisait la démonstration de la technique brillante de l’artiste et a contribué à l’éclosion de sa carrière. Ce 2nd enregistrement (en 1981) démontre que la même œuvre, interprétée par le même virtuose, peut aboutir à une toute autre exécution. Chacun de ces enregistrements est porté par la connaissance remarquable que Glenn Gould avait de la complexité polyphonique de la musique de Bach, ainsi que par les habituels fredonnements auxquels il s’adonnait tout en jouant.
- Les artistes de jazz ont toujours été fascinés par Bach. Keith Jarrett va encore plus loin et laisse s’exprimer sa virtuosité sur des incontournables : les fugues et préludes du Clavier bien tempéré de Bach. Privilégiant le piano plutôt que le clavecin sur le premier livre, le multi-instrumentiste américain reste fidèle aux annotations du manuscrit avec un jeu limpide et nuancé. Au gré de tempos choisis pour servir la félicité, il illumine de notes allègres les structures mélodiques élaborées par le compositeur baroque, leur conférant une nouvelle dimension éloquente.
Playlists de l’artiste
- Un génie de l’époque baroque qui marie savoir-faire et humanité.
- Ce que nous connaissons de Bach n’est que la pointe de l’iceberg.
- Partez à la rencontre d’une lignée de musiciens hors-norme.
- Not Kndy, Seiscuerdas & IDEZE
- Not Kndy, Jey Child & Eldiez
À propos de : Jean-Sébastien Bach
Monument de la période baroque, Jean-Sébastien Bach a créé un art qui révèle de profondes vérités sur la condition humaine. Conçue à la perfection, sa musique élève autant le cœur que l’esprit, en invitant à la contemplation de l’impermanence de la vie et de la promesse du salut éternel, un point repris dans la dédicace Soli Deo Gloria (« Gloire à Dieu seul ») qui figure sur les manuscrits de tant de ses compositions, sacrées ou profanes. Né en 1685 dans une grande dynastie de musiciens de la ville allemande d’Eisenach, Bach tire de nombreuses leçons de son expérience en tant que jeune choriste et organiste d’église. Il met son génie inventif et sa maîtrise absolue du contrepoint au service de presque tous les genres de l’époque, couvrant des cantates aux pièces d’orgue pour les services sacrés, en passant par des œuvres de concert exaltantes, comme ses Concertos brandebourgeois et ses quatre Suites pour orchestre. En 1723, après avoir longtemps servi des employeurs aristocratiques, Bach devient directeur musical de l’église Saint-Thomas de Leipzig. En cinq ans, il achève environ 150 cantates d’église, dont Herz und Mund und Tat und Leben, le majestueux Magnificat, et les Passion selon saint Jean et Passion selon saint Matthieu, qui demeurent des pierres angulaires de la musique sacrée. Tandis qu’à elles seules, elles auraient suffi à assurer sa place parmi les immortels, il continue à créer une série inégalée de chefs-d’œuvre sacrés et profanes, dont la Messe en si mineur, les Variations Goldberg, et L’Art de la Fugue pour n’en citer que quelques-uns. Il meurt à Leipzig en 1750, laissant dans le deuil sa seconde épouse et neuf de ses 20 enfants. Son héritage musical incomparable apparaît alors comme une vision radieuse du paradis sur terre.
- VILLE DE NAISSANCE
- Eisenach, Germany
- NAISSANCE
- March 21, 1685
- GENRE
- Musique classique