Nicky Jam, auteur-compositeur-interprète portoricain, a d’abord été un jeune prodige du reggaetón, propulsé trop vite, trop haut, jusqu’à se brûler les ailes. Il lui a ensuite fallu des années pour rebondir, mais son histoire n’a pas seulement valeur d’avertissement, c’est aussi une véritable source d’inspiration. - Né Nick Rivera Caminero en 1981 à Boston, Jam déménage à Porto Rico avec sa famille à l’âge de 10 ans. Il est immédiatement séduit par la scène reggaetón locale en plein essor, et commence dès lors à rapper et à improviser avec ses amis. - En 1992, la femme d’un patron de label l’entend poser un freestyle pendant qu’il fait ses courses. Quelques semaines plus tard, il signe un premier contrat. Le reggaetónero Daddy Yankee lui propose alors de l’accompagner sur scène où Jam se débrouille si bien qu’ils forment pendant quelque temps le duo Los Cangris. - Au début des années 2000, Jam sort plusieurs albums bien accueillis qui mettent en valeur son flow habile et rapide, mais son élan est freiné par des problèmes d’addiction. - En 2010, Jam s’installe en Colombie (où il a toujours rencontré un grand succès), s’immerge dans la nouvelle vague du reggaetón et sort une série de hits underground qui révèlent un versant plus doux et plus romantique du personnage. - En 2015, signé sur Sony Music Latin, il atteint le sommet des charts avec « El Perdón », en collaboration avec Enrique Iglesias. - En 2017, il publie le bien nommé Fénix, son premier LP en 10 ans certifié multidisque de platine. En 2019, l’album Íntimo est aussi fidèle à son titre : une plongée dans ses tribulations personnelles et une leçon de vie sur la façon de les surmonter. - Les démons de Nicky Jam semblent aujourd’hui derrière lui, et le second souffle donné à sa carrière en fait un artiste prolifique de reggaetón et de trap, collaborant avec des superstars comme son vieil ami Daddy Yankee, J Balvin, Farruko et bien d’autres.