Selon la légende, le jeune Pierre Garand, né à Sherbrooke en 1972, n’avait que trois ans lorsqu’il a reçu sa première guitare. Au fil des ans, il apprend aussi à jouer du violon et de la trompette, mais c’est avec sa voix, rauque et puissante, que Garou (surnom tiré de son nom de famille) s’impose. Il fait ses classes dans les bars et, en 1995, fonde The Untouchables, qui devient le groupe maison du Liquor Store de Magog. C’est là que Luc Plamondon le découvre et lui offre le rôle de Quasimodo dans la comédie musicale Notre Dame de Paris. Le reste de sa carrière tient aussi du conte de fées. René Angélil le prend sous son aile, et sur son premier album, Seul (2000), il se retrouve bien entouré : Céline Dion elle-même lui donne la réplique dans le duo « Sous le vent », qui s’accroche au sommet des palmarès au Québec comme en France. Sa voix unique se prête à tous les genres, et s’il excelle dans les pièces blues et soul (Rhythm & Blues, 2012), il s’amuse sur tous les territoires, comme en témoigne (2009), où il reprend U2, Joe Dassin, Madonna et, bien sûr, Jacques Dutronc. Sur ses albums de chansons originales, il alterne entre français et anglais, puis revient aux reprises en compagnie de Corneille et Roch Voisine, avec qui il monte le spectacle rétro Forever Gentlemen. Il inaugure la première édition de la version française de The Voice, où il apparaîtra quatre fois à titre de coach, un rôle qu’il reprendra dans la version québécoise en 2018. En 2019, cinq ans après un album de Noël, il se paie la traite en rendant hommage aux classiques de Motown avec Soul City.