En entrevue avec Apple Music, l’auteur-compositeur-interprète country pop Keith Urban révélait les deux grandes influences ayant modelé son style. La première est celle de Johnny Cash. « Ç’a été mon tout premier concert », a-t-il dit à propos de l’homme en noir. « Il était différent de tout ce que je connaissais... Pas country, ni rock, ni punk, mais tout ça à la fois. » Son autre influence fondamentale est celle du top 40. « Des chansons qui accrochent, man. » En fait, c’est toute la vie de Keith Urban qui oscille entre deux pôles. Né en 1967 en Nouvelle-Zélande et ayant grandi en Australie, le chanteur était un authentique étranger lorsqu’il a emménagé à Nashville au début des années 90. Alors que le marché country a tendance à préférer la tradition à la modernité, Urban surfe aussi bien sur l’une que sur l’autre, mêlant boîte à rythmes et guitare hawaïenne ou jumelant le « twang » à une façon plus pop de chanter. Ce faisant, il transcende les frontières entre les genres et réussit à séduire un vaste public. C’est son album éponyme de 1999 qui lui a ouvert la voie du succès. Ont suivi certifications platine, succès de palmarès, tournées de grands arénas et collaborations avec des artistes aussi disparates que Pitbull et Carrie Underwood. En 2012, Urban est devenu membre du Grand Ole Opry à l’invitation-surprise de Vince Gill, une autre grande vedette country. En l’accueillant en son sein, la vénérable institution nashvilloise a bouclé la boucle en reconnaissant sa contribution à un genre pour lequel il a défriché de nouveaux territoires sonores.