James Blunt a toujours préféré l’amour à la guerre. Mais avant de s’imposer comme le chanteur romantique de son époque, l’homme (né dans le Wiltshire en 1974) passe six ans dans l’armée britannique, où il atteint le rang de capitaine. S’il semble prédestiné à suivre les traces de son père colonel, il embrasse plutôt sa passion de longue date pour la musique. À sa sortie de l’armée, il troque le fusil contre un micro. C’est grâce à l’influente Linda Perry – tombée par hasard sur sa performance au festival South by Southwest – qu’il lance son premier effort, Back To Bedlam, en 2005. Propulsé au sommet des palmarès du monde entier avec la ballade « You’re Beautiful », le timide artiste vit mal le succès et se sent cantonné à l’étiquette de grand romantique qui lui colle à la peau. Des années plus tard, il révélera que la pièce, devenue un classique des mariages, décrit en fait la passion à sens unique d’un personnage louche. S’il tente de briser son image proprette, Blunt ne peut réprimer son penchant pour la mélancolie et les douces mélodies. Il emprunte au soft rock des années 70 sur All the Lost Souls (2007), et dans les années qui suivent, il se rapproche de plus en plus des tendances pop de son époque, atteignant un sommet créatif en 2017 avec The Afterlove, créé en collaboration avec son ami Ed Sheeran et Ryan Tedder. En 2023, il lance un album où dominent des sonorités plus électroniques, Who We Used To Be, et se dévoile en publiant ses mémoires, jetant un regard en arrière pour mieux se tourner vers l’avenir.