Led Zeppelin

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À propos de : Led Zeppelin

Il ne serait pas tout à fait vrai de dire que Led Zeppelin a inventé le heavy metal. Formé en 1968 par Jimmy Page, le guitariste des Yardbirds (à l’origine sous le nom de The New Yardbirds), le quatuor a d’abord fait partie de cette vague de groupes qui ont rendu plus fort et bruyant le son de la « British Invasion », fondé sur le blues. Cependant, aucune autre formation n’a exercé sa puissance de feu avec un sens aussi affirmé du groove et de l’emphase. Sous les doigts de Page, les riffs blues sont devenus aussi complexes que ses solos, tandis que la section rythmique de Led Zep comprenait un batteur (John Bonham) aux coups de grosse caisse explosifs et un bassiste en guise d’arme secrète (John Paul Jones), qui cimentait l’ensemble du groupe de manière industrielle. Si la puissance avait été le seul attribut de Led Zeppelin, leur place dans l’histoire du rock serait de toute façon assurée. Mais leur son tonitruant a toujours été contre-balancé par une désarmante délicatesse, comme l’illustre la lente montée du calme vers la tempête de « Stairway to Heaven », immortel succès des radios classic-rock. Bien sûr, la voix puissante et suraiguë de Robert Plant, leur « Golden God » [ainsi qu’il s’est lui-même surnommé lors d’une fête pour l’anniversaire de John Bonham en 1975, NDR] pouvait convoquer à elle seule une flotte de Vikings déchaînés (sur « Immigrant Song », en 1970). Mais son obsession pour les groupes de folk psychédélique comme The Incredible String Band a été le creuset de tendres sérénades acoustiques. Plant a d’ailleurs vite remplacé les blues sur les filles infidèles par des contes merveilleux à la Tolkien, annonciateurs de la fascination du metal pour la mythologie médiévale. Par ailleurs, Page n’était pas seulement une redoutable machine à riffs, c’était aussi un producteur visionnaire qui a redéfini l’album de rock comme une épopée guerrière sur grand écran. On peut entendre cette sensibilité cinématographique dans le break central déconcertant de « Whole Lotta Love » (le boogie blues rock le plus avant-gardiste de l’an 1969) et atteindre son apogée sur « Kashmir » en 1975, une odyssée épique inspirée par l’Orient où l’arrangement lugubre de Jones au Mellotron s’avère plus puissant que n’importe quel rock à guitares de leur répertoire. Led Zeppelin semble entrer dans une nouvelle phase fascinante avec In Through the Out Door (1979), traversé de synthétiseurs, avant que la mort prématurée de Bonham, un an plus tard, ne mette fin au groupe. Mais, dans les gémissements des hair-bands des années 1980, le rap metal militant de Rage Against the Machine, le blues meurtri de The White Stripes ou l’arrogance de Greta Van Fleet au XXIe siècle, les répliques du canon sismique de Led Zeppelin n’ont jamais cessé de résonner.

ORIGINE
London, England
FORMATION
1968
GENRE
Rock

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