Dernier album
- 20 DÉC. 2023
- 5 morceaux
- Ready to Die (The Remaster) · 1994
- Life After Death (2014 Remaster) · 1997
- Ready to Die (The Remaster) · 1994
- Duets: The Final Chapter · 2005
- Life After Death (2014 Remaster) · 1997
- Ready to Die (The Remaster) · 1994
- Ready to Die (The Remaster) · 1994
- Ready to Die (The Remaster) · 1994
- Ready to Die (The Remaster) · 1994
- The Notorious B.I.G.: Greatest Hits · 1995
Albums indispensables
- Lancé 16 jours après la mort de The Notorious B.I.G., Life After Death a changé le cours du hip-hop et du gangsta rap. Conçu comme la suite de son premier album Ready to Die, cet opus double, aux ambiances cinématographiques et aux rimes évocatrices, confirme que Christopher Wallace a l’étoffe des géants. Le vrombissement nocturne de « Hypnotize » et le lumineux disco rap de « Mo Money Mo Problems » restent dans la postérité. Pour entendre Biggie au somment de son art, il faut écouter « Ten Crack Commandments », une réinvention lucide du célèbre texte biblique.
- Lorsqu’il sort Ready to Die à 22 ans, Christopher Wallace a déjà eu une vie bien remplie. Ce titre évocateur résume bien le style brut et sans concession du rappeur de Brooklyn, lui qui avait l’intuition que la mort pourrait frapper à tout moment. Parmi les premiers à raconter les tribulations du trafic de drogue, The Notorious B.I.G. fait de cette expérience un art virtuose et frontal. Easy Mo Bee, qui a produit plusieurs morceaux de ce premier opus, se souvient : « J’étais mal à l’aise quand il enregistrait le morceau-titre. “Tu dis que t’es prêt à mourir ? T’es sûr que ça va, Big?” Et il m’a répondu : “C’est la galère… j’en ai marre de la rue, du trafic, ma mère est malade, ma copine attend un enfant…” Il avait une énorme pression sur les épaules. » À partir du titre autobiographique « Things Done Changed », Biggie Smalls ne cesse de livrer des textes sans filtre sur la culture et les vices de Brooklyn, dans lesquels il appelle à une prise de conscience générale sur l’état de son quartier. Il décrit crûment, sans prendre de gants, la violence de la rue et du deal sur « Gimme the Loot » et va encore plus loin dans « Suicide Thoughts », qui s’achève sur un enregistrement du rappeur se donnant la mort en pleine conversation avec son producteur Sean « Diddy » Combs alias Puff Daddy, alors que celui-ci tente de le convaincre d’y renoncer. Pourtant, au-delà de ces considérations particulièrement sombres, Biggie délivre des messages pleins de vie et d’espoir ; notamment dans le précurseur « Juicy », véritable déclaration d’amour au hip-hop à la trame narrative parfaite que peu de MC, sinon aucun, ont réussi à égaler depuis. Reprenant un sample du classique de Mtume « Juicy Fruit », sorti en 1983, Puff Daddy démontre ici sa capacité à transformer des mélodies reconnaissables entre mille en véritables chefs-d’œuvre du hip-hop. Une habitude qui deviendra sa marque de fabrique et l’une des raisons de son immense succès. « Quand on a commencé à enregistrer l’album, Biggie était au sommet de son art, brutal et sans concession », raconte DJ Mister Cee, producteur associé et souvent considéré comme le découvreur de Big, à Apple Music. « Et puis Diddy a insisté auprès de Biggie pour qu’il fasse des titres qui puissent passer en radio. » Lil’ Cease, ami d’enfance et collaborateur récurent du rappeur, se souvient : « Quand il a entendu “Juicy”, Big était là “C’est quoi, cette merde ?” Finalement, le MC s’est laissé convaincre et a même fini par, selon Cease, « parfaire la formule » en mêlant lyrics bruts qui parlent de la rue et prods adoucies prêtes à être diffusées en radio, ouvrant ainsi la porte à ceux qui feront les belles heures du hip-hop, de JAY-Z à 50 Cent jusqu’aux rappeurs d’aujourd’hui.
Albums
Playlists de l’artiste
- L'une des figures légendaires du rap East Coast.
- Kangol, champagne et chaînes en or : longue vie au roi!
- Dans sa courte carrière, Biggie aura eu le temps de devenir une icône du hip-hop.
- Lyrics agressifs et beats infusés d'un groove soul addictif.
Compilations
Apparaît sur
Plus à écouter
- Biggie a été le premier à échantillonner ce classique jazz
Plus à voir
À propos de : The Notorious B.I.G.
Au sommet de sa gloire, The Notorious B.I.G. se surnomme lui-même « King of New York », d’après l’antihéros incarné par Christopher Walken dans le film du même nom d’Abel Ferrara. Le titre est à la fois approprié et limité : si son style lui vient incontestablement de Brooklyn, son talent et son charisme font de lui une superstar de renommée mondiale. Né Christopher Wallace en 1972, B.I.G. est élevé par une mère immigrée jamaïcaine, écrivant des raps et délivrant ses freestyles dans la rue, alors qu’il est encore préadolescent. Après avoir abandonné l’école secondaire et fait de la prison pour trafic de drogue, il enregistre une démo qui le fait signer chez Bad Boy Records, le label fondé par Sean « Diddy » Combs. Sur le premier album explosif de B.I.G., Ready to Die, publié en 1994, le rappeur raconte la survie en milieu urbain et ses exploits sexuels de manière toute à la fois charmante, menaçante et urgente. Ses histoires imagées comportent des détails impitoyables (« I wouldn’t give a f*ck if you’re pregnant / Give me the baby rings and the No. 1 Mom pendant » « Je m’en fous si t’es enceinte / Donne-moi les bagues de bébé et le pendentif Maman n°1 », demande-t-il sur « Gimme the Loot »), rendus digestes par son débit singulier et des samples de R&B des années 80 reconnaissables entre tous, produits par The Hitmen. Le passage de l’ombre à la lumière dont rêve Biggie dans son tube « Juicy » devient réalité : il monte son crew Junior M.A.F.I.A avec ses potes d’enfance, parraine un empire de hitmakers et incarne l’une des plus grandes stars du rap au monde. Malheureusement, son ascension fulgurante s’accompagne d’un conflit médiatique avec le rappeur de Los Angeles 2Pac, qui se solde par l’assassinat des deux stars à six mois d’intervalle. La disparition de ces deux sommités fait vaciller un temps la culture hip-hop dans le cœur de l’Amérique. L’album Life After Death, au titre inquiétant — sorti quelques semaines après la mort de Biggie en mars 1997 — montre combien ses talents de rappeur, déjà dans l’élite, auraient pu être encore perfectionnés, entre raps mafieux et railleries visant la côte ouest ennemie. Depuis, le label Bad Boy sort des projets posthumes tandis que de nouvelles générations de rappeurs de la côte est travaillent pour être à la hauteur de son héritage. Mais personne ne semble pouvoir détrôner le roi.
- VILLE DE NAISSANCE
- Brooklyn, NY, United States of America
- NAISSANCE
- 21 mai 1972
- GENRE
- Hip-hop/Rap