Le cercle noir
Un nouveau type d'antihéros apparait dans le cinéma des années 70. L'obsession, la violence et l'instabilité caractérisent ces protagonistes, peu importe de quel côté de la loi ils se trouvent. “Stone Killer” est un mot d'argot de la mafia désignant des personnages au sang froid impitoyables, et le détective new-yorkais Torrey (Charles Bronson) en est un. L'un des ennemis principaux de Torrey est le chef de la mafia Vescari (Martin Balsam), un capo de la vieille école, qui a échappé à Torrey et qui étend maintenant son influence vers l'ouest. Pour le retrouver, Torrey doit se rendre du milieu de la pègre sordide du Harlem latino à la tranquille Californie du sud, aux bas quartiers, Hollywood et ses canyons. Une fusillade qui tourne mal fournit l'excuse à Torrey de quitter New York, où il est considéré comme un obstacle par les chefs de la police. A Los Angeles, Torrey rencontre les mêmes problèmes mais il se retrouve en compagnie complètement différente. Le détective Capitaine Daniels (Norman Fell) donne pour mission à Mathews (Ralph Waite), un bigot maladroit distrait par les problèmes de sa fille adolescente (Christina Raines), d'assister Torrey... et de le surveiller. Dans le monde idyllique du Canyon de Topanga en Californie du sud, Torrey rencontre Gerry (Kelly Miles), une hôtesse de l'air condamnée pour un chèque en blanc qui a décidé de quitter le monde normal pour vivre dans une communauté psychédélique. Torrey ne s'intéresse ni à elle ni au caléidoscope des plaisirs New Age, mais il l'utilise pour se rapprocher de Vescari et de son dernier coup. Fidèle à la tradition des antihéros des années 70, Torrey ne se fait jamais distraire : il est implacable et poursuit une sorte de justice indissociable du justicier solitaire. Et à la fin, dans le désert et loin de toute civilisation, il est forcé de confronter le mal dans sa propre bestialité. Récemment remasterisé.
En vedette Charles Bronson, Martin Balsam, Norman Fell
Réalisation Michael Winner