La porteuse de pain

Adaptation en 13 épisodes d'un grand classique du mélodrame et de la littérature populaire du 19ème siècle qui raconte la longue et douloureuse histoire de Jeanne Fortier. Fortier et Garaud sont deux camarades d'usine. Ils décident un dimanche d'aller pique-niquer à la campagne. Cette promenade permettra à Jeanne Fortier d'aller embrasser sa fille Lucie, en nourrice à La Varenne. Fortier est enchanté par cette merveilleuse journée ; sa femme est belle, il est le plus heureux des hommes. Mais il ne sait pas que Jacques Garaud aime Jeanne en secret. Le lendemain, à la verrerie, Fortier provoque l'explosion de son four et il est tué sur le coup. Au désespoir de Jeanne, s'ajoute la crainte de la misère.

Jeanne est veuve. Monsieur Jules Labroue, pour rendre service à son contremaître Garaud, confie à Jeanne le poste de concierge de son usine. Malgré sa reconnaissance, la jeune femme refuse d'écouter les déclarations d'amour de Garaud. Elle craint le caractère taciturne et ambitieux de cet homme et le souvenir de son mari est encore trop fort. Le caissier Ricoux ne cesse lui aussi, de lui faire des avances qu'elle repousse...

Jeanne, renvoyée de l'usine, s'apprête à déménager quand elle reçoit une lettre de Jacques Garaud. Dans cette lettre, le jeune contremaître, toujours amoureux d'elle la supplie de le suivre en Amérique où il promet de faire fortune. Jeanne jette la lettre. Pendant ce temps, Jacques Garaud force le coffre-fort de son patron. Surpris pendant le cambriolage par Labroue, Garaud le tue et met le feu au bâtiment en utilisant le bidon de pétrole de Jeanne, afin que le crime retombe sur celle qui refuse d'être sa femme...

Tandis que l'usine est la proie des flammes et que Jeanne erre comme une coupable dans la campagne, Garaud est revenu sur les lieux de son crime. Pour parfaire son alibi, il fonce dans le brasier sous prétexte de sauver l'argent du coffre. Il en ressort presque aussitôt, transformé en torche et court se jeter dans la Seine toute proche. Un pompier plonge pour le sauver, mais victime et sauveteur disparaissent dans le fleuve....

Devant ses juges, Jeanne Fortier crie son innocence et accuse Jacques Garaud que chacun considère comme un héros, mort dans l'incendie de l'usine. Elle parle de la lettre écrite par le coupable et qui la laverait de tout soupçon, mais elle ne peut produire cette pièce capitale, car elle la croit brûlée avec son logement. Elle est condamnée à la réclusion perpétuelle. Le lendemain, on s'aperçoit qu'elle a perdu la raison. Elle est enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière. La nourrice de sa fille Lucie refuse de garder l'enfant gratuitement. Le curé Castel s'estime trop vieux pour se charger de Georges. Dix-sept ans plus tard, Jeanne est toujours à l'asile.

L'effervescence bat son plein le 17 mars 1909, à l'occasion du Congrès du parti Socialiste. L'écho de la violence des débats parvient jusqu'à l'asile d'aliénés où les pensionnaires exaltés mettent le feu. Jeanne revit en mémoire l'incendie de l'usine et recouvre la raison. Guérie, elle est réintégrée à la prison de Saint-Lazare où elle doit purger sa peine. Elle cherche immédiatement à recevoir des nouvelles de ses enfants. Grâce à sa bonne conduite, elle est nommée auxiliaire à l'infirmerie d'où elle réussit à s'évader...